Le développement durable est aujourd'hui un facteur incontournable pour la plupart des entreprises, leur permettant de rester à la pointe des attentes clients et compétitives. Notre étude "Global Industrials Sustainability" permet de mieux comprendre comment le secteur industriel (produits et services B2B) monétise ces opportunités.
Les entreprises accordent une attention croissante au développement durable et prennent des décisions vertueuses qui bénéficient à la fois à l'environnement et à leur activité. Toutefois, il est parfois difficile de trouver le bon équilibre entre la protection de l’environnement et la création de valeur pour les entreprises. Notre étude met en lumière la possibilité et les approches pour concilier au mieux ces deux objectifs.
Nous avons interrogé plus de 1400 professionnels issus de toutes les filières pour mieux appréhender leur perception et leur aptitude à saisir les opportunités découlant du développement durable. Voici les principaux enseignements issus de l’étude :
La plupart des secteurs d'activité ont du mal à monétiser leurs efforts
Malgré les effets d’annonce sur l'importance du développement durable et sur son intégration dans les stratégies d'entreprise, notre étude révèle que beaucoup de sociétés peinent à définir leurs actions prioritaires et à saisir les nouvelles opportunités commerciales qui en découlent. Plus de la moitié d'entre elles ne parviennent pas à monétiser leurs propres efforts RSE. Il existe cependant des différences significatives entre les secteurs : les secteurs du papier et du packaging, des semi-conducteurs, de l'aéronautique et de la défense affichent des taux de monétisation particulièrement bas. D'autres industries sont beaucoup plus confiantes dans leur capacité à monétiser les solutions vertes. De même, sur le plan géographique, c'est en Europe que les taux de monétisation sont les plus bas avec seulement 46% vs. 52% aux États-Unis, et même 55% en Asie.En tant que clients B2B, les entreprises attendent de l'innovation de la part des fournisseurs
Les efforts en matière de développement durable ne peuvent être envisagés qu’avec un prisme uniquement interne. Les clients comptent avant tout sur leurs fournisseurs et prestataires afin qu'ils s'efforcent de réduire les émissions tout au long de la chaîne amont. Les entreprises interrogées, tous secteurs confondus, reconnaissent majoritairement la différence entre les pratiques de compensation carbone, l'achat de certificats et les mesures réduisant réellement l'empreinte carbone. Dans tous les secteurs analysés, la réduction de l’empreinte carbone est plébiscitée par rapport aux autres approches.
La volonté de payer un 'premium' varie considérablement d'un secteur à l'autre
Nous avons constaté un premium plus important dans les secteurs technologiques et axés sur l'innovation, tels que l’électronique, les semi-conducteurs, l'aéronautique et la défense. L’aéronautique affiche un ‘premium’ supérieur de 10% à la moyenne de toutes les industries confondues.![bg2]()
Cependant, même au sein d'un secteur, la « volonté de payer » varie énormément. Il est donc important de bien cibler les entreprises clientes et de déterminer par exemple le coût/bénéfice total de chaque solution proposée. Dans la majorité des cas, il n'y aura pas de solution universelle et de 'premium' normalisé pour les offres ESG (à l'exception d'échange de certificats).Les entreprises n'ont souvent pas de budget dédié à l'écoresponsabilité et aux achats écoresponsables
Malgré l'existence d'une volonté de payer substantielle, les budgets dédiés au développement durable sont très en-dessous des moyens alloués aux acheteurs. Plus de 50% des entreprises interrogées n'ont pas de budget dédié aux produits et aux services écoresponsables. La disparité entre le premium acceptable et le budget prévu varie entre les secteurs. Par exemple, notre étude révèle que les budgets de l'industrie du papier et du packaging sont inférieurs de 15% aux 'premium' de prix acceptables. A l’inverse, le secteur des business services fait notoirement exception avec des budgets bien supérieurs aux 'premium' acceptables pour les acheteurs.
Pour un avenir plus vert, c'est maintenant qu'il faut agir
De nombreux acteurs B2B sont engagés depuis longtemps dans des initiatives de développement durable. Cependant, les niveaux d’engagement restent encore très hétérogènes.
Les entreprises les plus novatrices sur ce sujet bénéficient d'ores et déjà d’un avantage par rapport aux concurrents plus lents sur ce sujet. Une fois engagées dans la voie de l’écoresponsabilité et leurs processus industriels modifiés, elles disposent d'un avantage concurrentiel significatif lorsque les réglementations du secteur contraignent progressivement le reste des acteurs à s’adapter. Le rythme croissant de ces contraintes règlementaires oblige désormais toutes les filières à s'adapter rapidement.
En tant que clients, les entreprises du B2B savent clairement quel type de solutions elles attendent de leurs fournisseurs – et sont souvent prêtes à payer un 'premium' pour cela. Les clients étant eux-mêmes à des niveaux de maturité très variés, adopter une solution « unique » serait vain. Les entreprises devront donc évaluer précisément les attentes des différents sous-segments clients, identifier le 'premium' adéquat pour les solutions vertes et différencier leurs réponses pour chacun des segments ciblés afin de concilier au mieux développement durable et profitabilité.
Pour en savoir plus sur notre étude internationale "Global Industrials Sustainability", téléchargez le rapport complet de l'étude.
Avec l'essor croissant du développement durable, le paysage international du B2B est lui aussi en train d'évoluer. De nombreuses opportunités de croissance s'offrent à l'échelle mondiale.
Chez Simon-Kucher, nous disposons de l'expertise nécessaire pour aider les entreprises à surmonter ces obstacles – notamment dans le contexte actuel volatil – et maximiser ainsi les opportunités du marché.
Si vous souhaitez améliorer votre modèle économique et votre proposition de valeur en matière de développement durable, contactez-nous dès aujourd'hui.
